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Alors que le recours à l’Intelligence Artificielle (IA) est de plus en plus fréquent pour établir des diagnostics précis ou allier performance et individualisation des prises en charge, la chirurgie otologique fait aujourd’hui appel aux robots.
Les nouveaux robots chirurgicaux et les technologies comme la 3D et l’intelligence artificielle envahissent les blocs opératoires, ils permettent au chirurgien d’avoir un assistant virtuel, de voir à travers les organes et d’automatiser des gestes simples. En ORL, l’assistance robotisée du geste chirurgical a commencé avec le robot da Vinci® (Intuitive Surgical), déjà utilisé dans d’autres domaines (urologie, gynécologie, gastro-entérologie par exemple et en oncologie oropharyngée et pharyngolaryngée). Cependant, une des limitations d’un tel dispositif d’assistance chirurgicale robotisée est son caractère figé ; il n’y pas eu, au cours des dernières années, de modifications de la machine pour s’adapter aux contraintes de la chirurgie cervicale.
Robots are not a threat to the surgeon at all. This device will not work without a surgeon. It’s like an electric bike—it’s an electric boost, but if you don’t pedal as a cyclist, it’s not going to advance. Surgeons will always be needed, and it will always be human-to-human contact. The robot is just a tool and you should use it, you should learn how to use it, just to aim for better results for your patients
Lors d’une chirurgie de l’oreille moyenne, le chirurgien doit faire face à plusieurs contraintes : un champ de vision limité, et de nombreuses structures anatomiques importantes dans un espace restreint. De plus, cette microchirurgie dépend de la dextérité du chirurgien et est soumise aux tremblements de ses mains.
Nous pouvons classer les systèmes robotiques chirurgicaux dédiés à l’otologie en fonction de leur application médicale :
Dans le cadre d’une implantation cochléaire, le but est, en ralentissant la vitesse et grâce à une insertion sans à-coup, d’éviter les translocations (passage de l’implant de la rampe tympanique vers la rampe vestibulaire) et, plus généralement, de préserver les structures de l’oreille et l’audition résiduelle. Les évolutions technologiques sont le couplage du robot à un système de navigation afin de maîtriser l’axe d’insertion, voire l’automatisation partielle de l’insertion. Le robot pourra aussi être couplé à des capteurs intelligents pour évaluer en continu les fonctions neurosensorielles. Nombreux sont les robots développés en ORL qui restent au stade pré-clinique et ne sont pas utilisés au bloc opératoire. Aujourd’hui, les robots d’origine française Le RobOtol® (Collin) et Rosa® (Medtech-Zimmer Biomet) et le Hearo (Cascination-MED-EL) sont utilisés dans nos pays, ils ne manqueront pas de continuer d’évoluer …
Du côté humain aussi, les rôles de chacun doivent être revisités. Le (ou les) chirurgiens, les anesthésistes-réanimateurs, les cadres infirmiers devront solliciter l’aide, en salle d’opération même, d’ingénieurs biomédicaux ou de techniciens des sociétés qui commercialisent ces nouveaux outils sophistiqués.
En juin 2019, l'hôpital universitaire d'Anvers (UZA) annonçait la pose d’un implant cochléaire sur un patient à l'aide d'un robot. Selon le chirurgien, le Professeur Vedat Topsakal, le robot a percé une entrée dans la cochlée. La machine n'était pas contrôlée par le chirurgien, mais effectuait les mouvements de manière autonome sur base d'un plan défini, à l'avance, par le chirurgien. "Le robot peut travailler avec plus de minutie que la main de l'homme", avait déclaré le Pr.Topsakal.
Le robot idéal pour le chirurgien ORL qui n’en utilise pas encore doit aussi répondre à une série de critères pratiques :
Sources :